A partir du 12 janvier 2009, les voyageurs partant aux Etats-Unis devront remplir un questionnaire en ligne avant de prendre l’avion. Une autorisation de voyage leur sera ensuite délivrée électroniquement par un officier américain de la Sécurité intérieure. Celle-ci sera valable pendant deux ans à compter de la date d’autorisation délivrée par e-mail. Mais de nombreux professionnels de l’aviation mettent en cause ce système. Ils estiment qu’il pourrait occasionner d’importants surcoûts et des retards sur les vols à destination des Etats-Unis. Sans compter les problèmes posés aux voyageurs qui partagent le même patronyme que des personnes interdites de séjours aux USA.
Le 12 janvier 2009, un questionnaire électronique devra être complété par tout voyageur se déplaçant aux États-Unis. L’ESTA (Electronic System for Travel Authorization) remplacera à terme le forumlaire I94W que les passagers devaient jusque-là remplir dans l’avion avant leur entrée sur le territoire américain.
Une fois ce questionnaire rempli, un officier américain de la Sécurité intérieure délivrera par mail, la précieuse autorisation que vous présenterez ensuite au service de l’immigration de votre aéroport de destination. Cette démarche devra être effectuée au minimum 72 heures avant votre voyage.
Un questionnaire pour faciliter l’admission aux USA ?
Pour les autorités, la mise en place de se dispositif est censée « augmenter la sécurité intérieure et limiter les délais aux postes d’immigration dans les aéroports ». Tout en « facilitant les démarches pour les voyageurs de dernière minute ».
Les inquiétudes des professionnels de l’aviation
L’Association des Transports Aériens aux Etats-Unis estime que le programme de pré-enregistrement « n’a pas été bien conçu et a été trop hâtivement décidé« . Elle reproche également au Département de la Sécurité intérieure (DHS) de ne pas avoir ouvert cette mesure à la concertation.
Selon le DHS, l’installation de nouveaux systèmes informatiques compatibles avec le dispositif ESTA, ainsi que les failles éventuelles, coûteraient 1.1 milliard de dollars sur 10 ans aux compagnies aériennes.
A ce jour, ce questionnaire électronique n’est toujours pas disponible en ligne, le site d’accès é tant en maintenance depuis plusieurs semaines.
Pour les voyageurs, le système de pré-enregistrement pourrait poser certains problèmes. En particulier pour ceux qui partagent le même nom que des personnes interdites de séjour aux USA.
« Bloqué à Houston pendant deux heures »
Pas sûr que cet expatrié aux Etats-Unis pourrait passer « l’épreuve » du pré-enregistrement .
« A mon arrivée à l’aéroport de Houston il y a un an, on m’a demandé de suivre un officier dans un bureau. Là, on m’a interrogé pendant deux heures sur mes activités au Texas. Je n’ai pas pu appeler mon amie pour prouver ma bonne foi, et malgré mes papiers d’identité, ils n’arrivaient pas à croire que mes activités au Texas étaient honnêtes. C’est seulement après que j’ai appris que je partageais le même nom qu’un baron de la drogue local, activement recherché… »
Les craintes sur l’efficacité du pré-enregistrement semblent donc bien fondées.
Pour plus d’informations sur la mise en place de l’autorisation électronique, consultez le site de l’ambassade des Etats-Unis en France.
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