Ce couple d’expatriés a fait le « grand saut » de l’expatriation il y a un an et s’est installé près de Londres. Aux premières loges de la crise immobilière qui s’est transformée en crise financière, ces Français ont subi les conséquences désastreuses de la chute de la livre et de la flambée des prix… Au point d’envisager aujourd’hui un retour anticipé. Ils témoignent aujourd’hui du malaise ressenti par la communauté expatrié e sur place.
Dans quel contexte êtes-vous partis en Angleterre ?
On est partis dans l’optique d’apprendre l’anglais. Comme nous travaillons dans des filières industrielles à vocation internationale, la pratique de l’anglais est un grand atout pour l’évolution de nos carrières. Au moment de partir, on ne prenait pas trop de risques car le marché de l’emploi était favorable : les profils scientifiques sont en effet très recherchés en Angleterre car il y a un déficit d’intérêt pour les métiers techniques. L’Angleterre était une destination attractive pour les jeunes diplômés français qui ne trouvaient pas de travail en France.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui ?
Un an après notre départ, les choses ont changé du tout au tout : la livre sterling a perdu 15%, on assiste tous les jours à la télé à la débâcle des salariés de la City : en quelques semaines, les bureaux se vident. C’est un climat délétère. Dans ma propre entreprise, un plan social est en germes.
Et concrètement, comment êtes-vous affectés par la crise financière en cours ?
En temps normal, partir en Angleterre comporte déjà des aspects négatifs : si les salaires sont plus élevés, la protection sociale est quasi inexistante : aujourd’hui, ces aspects négatifs prennent toute leur signification : Les salaires ont considérablement baissé. Mais aussi l’épargne : on est évidemment perdants si l’on rentre aujourd’hui d’Angleterre et que l’on convertit ses livres en euros. Ce qui veut dire aussi que de nombreux expatriés se retrouvent « coincés ».
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