Quitter sa région, sa ville, ses collègues, ses amis pour un autre pays, cela ne se fait pas sans motivation. Cela peut être trouver un travail, apprendre une langue, voyager et aussi…il faut bien le dire : gagner de l’argent.. et vite !
Et à ce jeu-là, la crise financière et bancaire ne met pas tous les expatriés dans la même situation aujourd’hui.
Ainsi, du côté de Londres, destination préférée des jeunes français, c’est la morosité.
En effet, en un an, la livre sterling a perdu 15% face à l’euro. Autant dire que le trésor de guerre amassé dans l’espoir de revenir plus riche de l’expatriation a pris du plomb dans l’aile. Et même la baisse (minime) du prix de l’immobilier ne permet pas de donner du baume au cœur des expatriés payés en livres. Comme l’analysait le journal les Echos à la fin du mois d’août, en Angleterre, c’est la fin de la prospérité.
Et on note notamment une forte augmentation du prix de l’énergie -gaz et électricité- , l’Angleterre ne connaissant pas le système français de tarif régulé, défendu par les élus, malgré l’ouverture du marché de l’énergie.
La déroute des fonds de pension !
Même chose aux Etats-Unis où le dollar n’en finit pas de rester au plancher. Ce qui est une réelle opportunité pour les touristes est un vrai manque à gagner pour les expatriés français payés dans la monnaie américaine.
De plus, pour les expatriés embauchés par les entreprises américaines, une partie de la rémunération est constituée de versements vers un fond de pension comme retraite. Mais voilà, aujourd’hui, comme le prévoit le Laboratoire européen d’anticipation politique, les fonds de pension sont en déroute !
Ils sont victimes de deux phénomènes : la chute des cours de la bourse et l’augmentation du nombre de retraités (babyboomers). Donc les revenus de ces années d’expatriation, durant lesquelles on n’aura pas cotisé au système de retraite franç ais, risquent de manquer.
On peut ainsi reproduire le même raisonnement pour un certain nombre de pays dont les économies sont liées au dollar : le Mexique ou le Canada, par exemple.
En revanche, si on inverse le raisonnement. C’est peut-être maintenant qu’il faut partir : immobilier moins cher, cours de la monnaie local faible. Si l’employeur est européen, un contrat « en euros » est à négocier… Le cours du Dollar ne semble pas près de remonter tout de suite.
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