Suite au séisme de magnitude 9.0 sur l’Echelle de Richter qui a ravagé plusieurs provinces du nord-est de l’île de Honshu au Japon le 11 mars dernier, le pays se prépare à l’éventualité d’une catastrophe nucléaire. L’agence AP rapporte que le nombre de centrales placées en état d’urgence -suite aux dommages affectant le bon fonctionnement de leurs réacteurs- a été porté à 10. L’ambassade de France au Japon indique que les « trois prochains » jours seront critiques et précise que deux « scénarios sont possibles aujourd’hui », en donnant des recommandations aux Français présents dans les régions concernées. Le « risque élevé de répliques sismiques » dans les régions touchées par le séisme du 11 mars renforce un peu plus l’incertitude autour de la sécurité des réacteurs. Dans l’éventualité d’un scénario catastrophe, la capitale Tokyo pourrait être directement touchée.
MAJ (lundi, 5h34, heure française) : une seconde explosion a été rapportée par les autorités japonaises à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi lundi matin aux alentours de midi heure locale, après celle signalée un peu plus tôt dans la même centrale. L’explosion d’hydrogène dans un des réacteurs aurait fait 7 morts et 3 blessés. Fukushima se situe à 270 km au nord de Tokyo. Les autorités ont précisé que le risque de radiation était pour l’heure confinée au lieu de la déflagration, même si une incertitude planait lundi matin sur l’évolution de la situation sur place, vers un scénario plus pessimiste. A noter que 180.000 personnes résidant dans les zones affectées par le séisme, y compris autour de Fukushima, ont été évacuées.
Trois jours après le séisme qui a frappé le Japon, une dizaine de centrales nucléaires font donc face à un risque majeur d’accident nucléaire. L’ambassade de France au Japon précise que la « période critique se situe dans les trois à quatre jours à venir, durée estimée du refroidissement des réacteurs. »
Deux scénarios -présentés sur le site de l’ambassade- sont retenus :
– « Une mise sous contrôle des centrales défectueuses » . « Le risque serait reste celui d’une contamination résiduelle liée au relâchement contrôlé de gaz radioactifs, avec un risque négligeable pour l’agglomération de Tokyo. Ce scénario est actuellement privilégié par les autorités japonaises et par un grand nombre de scientifiques. »
– Scénario catastrophe : Explosion d’un réacteur avec dégagement d’un panache radioactif. « Ce panache peut être sur Tokyo dans un délai de quelques heures, en fonction du sens et de la vitesse du vent. Le risque est celui d’une contamination » rapporte l’ambassade.
L’agglomération de Tokyo compte 13 millions d’habitants. Près de 8000 expatriés français sont enregistrés à l’ambassade de France, une important communauté résidant dans la capitale japonaise.
A noter que l’ambassade de France donne plusieurs recommandations aux Français résidant dans les zones à proximité des centrales.
Edit : retrouvez la discussion ouverte sur le forum spécial séisme au Japon.
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